Le magazine > Décryptage | Crédits cloud, egress fees, vendor lock-in : des freins à la mobilité numérique des entreprises

Que sont les crédits cloud ?

Les crédits cloud, un cadeau empoisonné ?

Que sont les “egress fees” ?

Les impacts des frais de transfert ou de sortie des données

  • Un frein à la transformation numérique : pour certaines entreprises, la simple perspective de frais élevés ou difficilement prévisibles à la sortie des données peut constituer un frein à l’adoption ou à l’expansion de leurs services cloud.
  • Le coût financier : pour les organisations manipulant de grandes quantités de données, ces frais peuvent représenter un coût substantiel, rendant la migration de données coûteuse et compliquée.
  • Les barrières à la migration : les egress fees augmentent les barrières à la sortie et peuvent ainsi dissuader les entreprises de changer de fournisseur… un véritable frein à l’innovation et la compétitivité !
  • La limitation des approches multi-cloud : les egress fees peuvent rendre l’adoption d’une stratégie multi-cloud coûteuse ou limiter la combinaison des services de différents fournisseurs.

Qu’est-ce que le “vendor lock-in” ?

Les conséquences d’un verrouillage

  • La dépendance technologique : les entreprises peuvent se retrouver piégées par des technologies spécifiques à un fournisseur, rendant leur infrastructure difficile à transférer. Par exemple, les bases de données ou les API spécifiques à un fournisseur peuvent nécessiter des modifications importantes pour fonctionner avec un autre prestataire.
  • La perte de flexibilité : le vendor lock-in limite la capacité d’une entreprise à adapter rapidement ses infrastructures et ses services en fonction de l’évolution de ses besoins et des opportunités du marché. Une autre conséquence est souvent la perte de capacité à négocier des solutions plus adaptées aux besoins de l’entreprise ou plus économiques.
  • L’augmentation des coûts : la migration d’un fournisseur de cloud à un autre peut entraîner des coûts significatifs, notamment en termes de temps, de ressources humaines et de réingénierie des systèmes. Une fois qu’une entreprise est verrouillée avec un fournisseur, ce dernier peut également augmenter les prix des services, sachant que le client aura peu d’options pour changer de fournisseur…
  • Les risques de sécurité et de conformité : la dépendance à un seul fournisseur peut exposer l’entreprise à des risques si le fournisseur rencontre des problèmes de sécurité ou des interruptions de service. La migration des données et applicatifs peut aussi nécessiter des ajustements pour rester en conformité avec les réglementations locales ou internationales.

Les éclairages de l’Autorité de la concurrence

Position sur les crédits cloud

Position sur les egress fees

Position sur le vendor lock-in

  • La migration des systèmes d’information hébergés sur site (« on-premise ») vers le cloud : souvent complexe et coûteuse, elle pourrait, selon l’Autorité, pousser les entreprises à rester avec leurs fournisseurs historiques de services informatiques qui offrent également des services cloud. Parmi les freins identifiés, on peut citer les clauses contractuelles restrictives, les ventes liées, les avantages tarifaires préférentiels ou encore les restrictions techniques.
  • La migration d’un fournisseur de services cloud à un autre : les freins technologiques, tels que les spécificités d’architecture et les solutions utilisées, peuvent entraîner des coûts de migration élevés et limiter la portabilité des données et des applications. En outre, certains fournisseurs peuvent imposer des obstacles techniques et commerciaux additionnels, comme l’utilisation de formats de données spécifiques, avec pour effet de bord l’augmentation des coûts de migration et le renforcement de la position dominante du fournisseur.
Ce change avec la loi SREN
  • Les crédits cloud devront être limités dans le temps, avec un maximum d’un an, et ne pourront pas être conditionnés à une exclusivité de l’entreprise bénéficiaire vis-à-vis du fournisseur. En cas de non-respect, la loi prévoit une amende administrative pouvant aller jusqu’à 1 million d’euros pour une personne morale et 2 millions d’euros en cas de réitération dans les moins de deux ans.

 

  • Certaines pratiques commerciales sont interdites. C’est le cas de la vente liée lorsqu’elle est susceptible de constituer une pratique anticoncurrentielle. De même, l’Autorité de la concurrence est désignée pour traiter des pratiques d’autopréférence.

 

  • Les frais de transfert de données facturés en cas de changement de fournisseur ou pour l’utilisation simultanée de plusieurs fournisseurs (approche multicloud) ne devront pas excéder les coûts réellement supportés par le fournisseur et directement liés à ces actions.

 

  • De même,  les frais de changement de fournisseur, autres que ceux liés au transfert de données, ne devront pas excéder les coûts réellement supportés par le fournisseur et directement liés à ces actions.

 

  • Les fournisseurs devront garantir l’interopérabilité et la portabilité des données de leurs clients de manière sécurisée, et fournir gratuitement les API nécessaires à leur mobilité numérique.
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